Tuer ou se tuer. Cela valait-il le coup de lire ce message ? De répondre à cet appel ou à ce mail ? Dans une nouvelle campagne d’affichage et de radio, diffusée à partir du 2 avril dans de nombreuses villes de France, la Sécurité routière met en perspective la futilité de l’usage irrépressible du téléphone au volant, au regard du risque encouru. « Vous direz à ses enfants que vous deviez vraiment répondre à ce sms », « Vous direz à sa femme que vous deviez à tout prix répondre à cet appel », « Vous direz à sa famille que vous deviez absolument lire ce mail », etc. ces formules fracassantes sur des images de corps inanimés attirent l’attention des usagers de la route sur les dangers de ce distracteur, en cause dans un accident corporel sur dix.

Mardi 2 avril 2019, Sécurité routière, assureurs, constructeurs de deux-roues motorisés, fabricants d'airbag, concessionnaires, organisations professionnelles des enseignants de la conduite et usagers de deux-roues motorisés étaient réunis pour s'engager à favoriser l'acquisition et le port du gilet airbag à tous les moments de la vie d'un motard. Ainsi, par cet accord, un élève motard sera équipé d'un gilet airbag lors de sa formation en école de conduite ; il se verra remettre un bon de réduction sur l'achat d'un gilet auprès d'un vendeur partenaire ; un concessionnaire présentera cet équipement à chaque client souhaitant acquérir un deux-roues motorisé et les assureurs feront la promotion de son usage auprès de leurs assurés. Utilisé depuis plusieurs années par tous les fonctionnaires motocyclistes (police, gendarmerie, douane) et depuis 2018 par tous les pilotes de Grands prix moto, l'airbag est la seule protection fiable et efficace de l'abdomen, du thorax et de la colonne vertébrale où se concentrent 75 % des blessures des usagers de deux-roues motorisés en cas d'accident. La Sécurité routière a présenté à l'occasion de cette signature sa nouvelle campagne incitant à l'utilisation de l'airbag et une démonstration de son fonctionnement en cas de chute réalisée par un cascadeur sur l'esplanade du Château de Vincennes.

L’Alliance nationale des experts en automobile (Anea) organisait le 29 mars dernier, à Paris, un symposium rassemblant divers acteurs de la filière et représentants des autorités pour soulever la question de la sécurisation des échanges lors des transactions de véhicules d’occasion. Dans ce cadre, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, est venu témoigner de la création et des perspectives de la plateforme Histovec. Lancée à la fin de l’année 2018, cette plateforme fournit gratuitement aux vendeurs un historique du véhicule qu’ils peuvent partager avec les acheteurs potentiels. Le rapport, dont les données sont issues du fichier national du système d'immatriculation des véhicules (SIV), comporte la date de mise en circulation, les changements de propriétaire, la situation administrative du véhicule (gage, opposition ou vol) et surtout les sinistres à réparation contrôlée.

Afin d'améliorer la sécurité routière liée aux infrastructures, le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) a mis en ligne 6 fiches méthodologiques ayant pour objet de présenter des démarches de sécurité routière existantes au plan national et dont peut s’inspirer tout gestionnaire de voirie afin d’optimiser la sécurité de son réseau. Les fiches «Panorama général», «Évaluation des incidences sur la sécurité routière», «Audits de sécurité routière», «Suivi continu de la sécurité d'un réseau», «Patrouillage et suivi de l'accidentalité», «Inspections de sécurité routière des itinéraires», «Sécurité des usagers sur les routes existantes (SURE)» sont disponibles en téléchargement sur le site du Cerema.

Certimoov est un protocole de test mené par la Fondation Maif en collaboration avec la Mutuelle des motards et développé par les biomécaniciens de l'Université de Strasbourg. Il vise à tester la capacité de protection de casques destinés aux motards et aux cyclistes. Le but étant d'informer les utilisateurs mais aussi les constructeurs et les autorités sur le niveau de protection d’équipements grâce à un système de notation des casques de 0 à 5 accessible en ligne sur le site certimoov.com. La méthode Certimoov a été créée pour évaluer les casques dans des conditions plus réalistes, que celles des normes européennes, en prenant en compte de nouveaux types de choc et des critères de blessure du cerveau. Les normes européennes testent en effet les casques en situation de choc rectiligne, c’est-à-dire perpendiculaire à la surface impactée. Certimoov recrée des chocs plus réalistes (chocs obliques) et intègre le nouveau modèle d’analyse pour mesurer l’impact d’un choc sur le cerveau. Le travail d'évaluation biomécanique du casque proposé par le laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie – ICube – de l’Université de Strasbourg a été récompensé par le Prix innovation sécurité routière 2019.

Pour sensibiliser les usagers au risque routier, le préfet des Côtes-d’Armor, Yves Le Breton, a organisé un concours d'affiche intitulé « Invente ton slogan sécurité routière », à destination des étudiants en communication du département. Les élèves en BTS communication de l’ensemble scolaire des Cordeliers à Dinan ont transmis leur projet sur l’un des grands enjeux de la sécurité routière : téléphone, clignotant, ceinture de sécurité, vitesse, etc. À l’issue de l’évaluation des projets par des représentants des services de l’État dans les Côtes-d’Armor, sept projets ont été retenus. Laura Corbel, Éloïse Crocq, Lucas Da Horta, Erwan Le Guével, Louis Le Bars et Maxime Riou ont ainsi été récompensés jeudi 14 mars 2019 en présence du directeur de l’établissement, Philippe Gerbel, de la sous-préfète de Dinan, Dominique Consille, et de Bernard Lagrée, représentant du maire de Dinan, Didier Lechien. Les affiches des lauréats seront utilisées sur les stands de la sécurité routière et seront mis en ligne par le réseau Toutatice, l'espace numérique de l'éducation en Bretagne.

En octobre 2015, la direction interdépartementale des routes centre-ouest (Dirco) signait une charte « Ne rendons pas son métier mortel » en faveur de la sécurité des agents qui interviennent sur les routes. Elle a par la suite lancé un groupe de travail qui a mis en évidence que les conducteurs de poids lourds étaient peu sensibilisés aux risques encourus par les agents intervenant aux abords des chantiers. La Dirco a donc développé une valise pédagogique que les préventeurs pourront utiliser lors des formations initiales et continues des conducteurs de poids lourds, afin de les sensibiliser aux risques routiers spécifiques aux abords des chantiers. Le déploiement de cette valise a été inauguré le jeudi 21 mars 2019, en présence de Georges Salaun, directeur de cabinet du préfet de la Haute-Vienne.

La mobilisation de l'État en faveur de la sécurité routière en Vendée est d’autant plus importante qu’en 2018, 50 personnes ont perdu la vie sur les routes vendéennes contre 37 en 2017 (+ 13 tués soit +45%). On se tue sur les routes de ce département deux fois plus qu’ailleurs en France. Pour répondre à cette situation, le préfet de la Vendée, Benoît Brocard, a lancé à l’automne 2018 un plan d’action afin de lutter contre les comportements irresponsables notamment liés à l’alcoolisation excessive. L’objectif de cette action est de responsabiliser chacun des acteurs : les établissements de nuit, les commerces vendant de l’alcool, les débits de boisson, les employeurs publics, privés... Ces concertations ont débouché sur la mise en place de trois types de chartes sécurité routière, destinées aux entreprises, aux discothèques, et aux débits de boisson. Le 26 mars 2019, Fleury Michon, le Groupe Cartel, GT Vendée, les magasins U Vendée se sont engagés afin d’endiguer le risque routier professionnel, précédé le 15 mars 2019 par la signature du groupe ABDA qui regroupe 11 bars et discothèques. Aujourd'hui, ce sont plus de 1 150 entreprises qui se sont engagées en faveur de la sécurité routière : elles représentent plus de 3 millions de salariés. 

La coordination sécurité routière de la préfecture du Pas-de-Calais a organisé son premier challenge sécurité moto à destination des agents de l’État, en lien avec les deux chargés de mission deux-roues motorisés du Pas-de-Calais, Sylvain Billiet et Jean-Louis Dorchies. Au cours de ce challenge, les neuf participants, issus des services de la préfecture, de la direction départementale de la protection des populations (DDPP) et de la compagnie républicaine de sécurité (CRS), ont pris part à trois épreuves pour tenter de remporter le challenge : une épreuve du code de la route, un questionnaire de sécurité routière et un exercice de maniabilité. Le meilleur pilote de chacune des trois épreuves a remporté une paire de gants certifiés et le gagnant du challenge a reçu un gilet airbag.

Le 26 mars 2019, la cérémonie de remise des prix de la meilleure publicité « sécurité routière » a eu lieu à l’IAE de Nice en présence de Jean-Gabriel Delacroy, directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes. Les lauréats 2019 sont Ani Margarian, Pierre-André Pellefigues et Victor Marchais. Le prix du « meilleur buzz sécurité routière » a été remis à Carla Miniconi, Florina Laperche et Rachel Conanec. Depuis 2011, les étudiants en deuxième année de master marketing digital de l’IAE de Nice réalisent, dans le cadre de leurs cours de communication publicitaire, un spot ou une affiche de prévention et de lutte contre l’insécurité routière. C’est de ce projet qu’est née la collaboration entre l’IAE de Nice et la préfecture des Alpes-Maritimes, collaboration formalisée en juin 2016 par la signature d’une convention de partenariat. Jean-Gabriel Delacroy a souligné l’importance de ce partenariat pour la préfecture qui a à cœur de renforcer les actions menées dans la lutte contre l’insécurité routière. Il a également rappelé l’engagement et la qualité des travaux proposés par les étudiants du master marketing digital de l’IAE.

Utiliser son téléphone au volant est aussi dangereux qu'une conduite sous l'emprise de l'alcool. Cette campagne du gouvernement norvégien tente d'éveiller les consciences sur le danger des distracteurs. Pour rappel, l'utilisation d'un téléphone provoque une diminution des informations enregistrées par le cerveau, une réduction du champ visuel, un allongement des temps de réaction et une maîtrise plus aléatoire des dépassements et des trajectoires.