« Personne ne peut savoir à l’avance en montant dans une voiture si la ceinture sera utile ou néfaste », « Le casque, moi personnellement, ça me gêne », « Boire du vin c’est pas, quand même, de l’alcool », « Entre rouler à 180 correctement et rouler à 60 n’importe comment, y’a pas photo, je préfère 180 correctement »... Depuis quelques mois l'annonce de la diminution de la vitesse à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central fait beaucoup parler d’elle. Mais que disaient nos parents lorsque la ceinture de sécurité est devenue obligatoire ? Le port du casque à moto ? La baisse du taux d’alcool au volant ? Le 50 km/h en ville ? Petite plongée dans les archives de l’INA, qui nous révèlent que la sécurité routière a toujours fait réagir les Français...

La Sécurité routière, en partenariat avec le groupe TF1, s’associe à un programme court, « Levons le pied », dédié à l’impact de la vitesse au volant et à ses dangers. Cette série, dans laquelle intervient le pilote Romain Grosjean, est présentée par Marion Jollès, journaliste auto sur TF1. Elle est composée de 15 chroniques diffusées une depuis le 29 avril 2018 sur les chaînes du groupe TF1, sur 130 stations radio et sur le web.

Bouquet de fleurs fraîches, silhouette noire ou simples morceaux de bois placés en croix, vous les avez forcément croisés un jour au bord des routes. Ces stèles éphémères déposées par des proches au lieu d’un drame de la route témoignent d’une injustice : un habitant de zone rurale a près de 3 fois plus de risques (2,7) de mourir sur la route qu'un habitant d'une ville de 100 000 habitants. Un de ces bouquets de mémoire » surmonté d’un panneau de limitation à 80 km/h est au centre de la nouvelle campagne de la Sécurité routière « Roulons moins vite là où on meurt le plus » qui est diffusée dans la presse nationale et régionale à partir du mardi 22 mai.

Le délégué s’est rendu dans les Hauts-de-France à l'invitation de Michel Lalande, préfet du Nord, le jeudi 3 mai, afin de présenter les 18 mesures décidées lors du CISR du 9 janvier en présence des représentants des collectivités locales, de l’administration, de la police, de la gendarmerie et d’associations. Dans un premier temps, il est revenu sur la mesure d' abaissement de la vitesse de 90 km/h à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central à partir du 1er juillet 2018. Les services de l’État se chargeront du remplacement des panneaux routiers, cela concerne 400 panneaux dans le département du Nord. Le délégué interministériel a également évoqué d’autres mesures du plan « sauvons plus de vies sur nos routes » telles que la lutte contre la conduite alcoolisé en favorisant l’usage de l’éthylotest anti-démarrage, la prise en charge des victimes d’accident de la route ou encore la meilleure protection des piétons. Cette réunion a permis au délégué de répondre aux questions des personnes présentes et des représentants de motards.

La 2e édition des « Journées de la sécurité routière au travail » s'est tenue le 15 mai sur le site de Garance du ministère de l'Intérieur. Cette journée a été l'occasion de sensibiliser les agents du ministère aux dangers de l'alcool au volant, de tester la conduite sur un simulateur par tous les temps avec les conseils des agents de la préfecture de police de Paris, d'apprendre les gestes de premiers secours sur la route avec la participation des sapeurs-pompiers ou bien encore de tester sa vue avec l'association ASNAV. Nouveautés de l'édition 2018, Allianz et l'association Prévention routière proposaient un serious game en réalité virtuelle pour attirer l'attention sur les risques liés aux angles morts en milieu urbain et la société Easy driver présentait Steerity, une application destinée à aider à passer le permis de conduire.

Le Registre du Rhône vient de porter à la connaissance du public son rapport 2017 qui recense sur le département du Rhône les données relatives à l'accidentologie.  C'est l'ensemble des services de secours et de soins du département prenant en charge les victimes qui participe au recueil des données. Ce dispositif compte plus de 250 services de soins répartis dans des spécialités variées qui couvrent les différents pôles d'activités : services d'urgences, réanimation, chirurgie, neurologie, pédiatrie, gériatrie, rééducation, convalescence, gynécologie, médecine, médecine légale. Depuis sa création en 1995, le Registre du Rhône est devenu un outil épidémiologique indispensable pour la connaissance de l’accidentalité routière. À ce titre, le CISR de 2015 a recommandé sa pérennisation et son extension géographique. Compte tenu de la technicité et de l’ambition de cet objectif, la DSR s’appuie sur une équipe de prestataires. Après la rédaction d’un état des lieux, la mission qui leur est confiée vise actuellement à identifier des scénarios viables de pérennisation et d’extension géographique et/ou thématique.

La route représente un risque professionnel qui est la cause de 50 % des morts au travail. La préfecture de l’Isère, en association avec la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail Rhône Alpes et l’association PSRE ont organisé un colloque le 3 mai 2018 afin d’inviter les employeurs à réfléchir à plusieurs thématiques liées à ce risque. Etait notamment évoquée la responsabilité civile et pénale en cas d’accident de la route en situation de travail, avec le support de petits films illustrant des scénarios d’accident. Laurent Becuywe, procureur de la République adjoint près le TGI de Grenoble, Olivier Barraut, avocat conseil, Hubert Couchet, président de l’association des agents généraux d’assurances de l’Isère et du conseil des Prud’hommes de Bourgoin-Jallieu et Christophe Ferré ingénieur conseil ont, à la suite de la diffusion de ces films, exposé leur point de vue sur les conséquences pénales et civiles et les mesures de prévention à mettre en œuvre. Au cours du colloque, les axes prioritaires du Plan départemental d’actions de sécurité routière ont également été présentés aux intervenants et la journée a été clôturée par Charles Barbier, directeur de cabinet du préfet de l’Isère.

L'association Attitude Prévention a lancé un site internet conduire-scooter-moto.fr afin de diffuser des conseils pour aider les jeunes conducteurs de deux-roues motorisés à circuler sans danger. Il s'agit d'un complément à la piste d'éducatiion routière à laquelle sont associés les CRS pour initier les jeunes conducteurs de deux-roues motorisés aux bonnes pratiques en matière de sécurité. Chaque année, une vingtaine d'opérations sont ainsi organisées sur tout le territoire, rassemblant près de 10 000 personnes.

Le 11 avril 2018 s’est déroulée une action dite « alternative à la sanction » dont l’objectif était double : sensibiliser aux risques routiers des usagers ayant commis une infraction et les informer des risques encourus sur la route en participant à des ateliers proposés par les services de l’État. Le dispositif d’envergure comportait un avion permettant aux policiers à bord de repérer les comportements dangereux, associé à des contrôles de vitesse au sol. Environ 50 conducteurs (poids-lourds et véhicules légers) ont participé aux stands d’alternative à la sanction. À cette occasion, Josiane Chevalier, préfète de l’Essonne, a rappelé qu’en matière de sécurité routière, il y avait 2 grands principes : « le premier la prudence, et le second, la prudence ».

L’association G-ADDICTION Intercampus et SKEMA Conseil Nice, ont lancé, le 9 Mai 2018, une nouvelle collaboration. Les responsables de ces deux organisations de jeunes ont lancé, à l'aide d'une application, une vaste étude comportementale auprès de lycéens et d'étudiants afin d'obtenir des données locales inédites en matière de sécurité routière. Leur enquête sera déployée à l’échelle du département selon des méthodes représentatives, de campus en campus et de lycée en lycée, d'ici à la fin de l'été. L’expertise de SKEMA Conseil Nice, présente depuis près de 50 ans sur la région pour son accompagnement auprès de grands groupes et d’entrepreneurs, permettra à G-ADDICTION Intercampus, de déployer de nouvelles campagnes toujours plus adaptées aux réalités du terrain et aux nouveaux comportements de la jeunesse. Ce partenariat permet également de créer un réseau de « jeunes leaders » au sein de l'Ecole de Commerce, ces étudiants deviendront référents dans la lutte contre l’insécurité routière et les conduites addictives.

Porter un casque, c’est bien. Mais porter un casque en mauvais état, cela ne sert à rien… C’est en substance le message phare que véhicule le champion du monde de moto, Lucas Mahias. Suivant une idée appuyée par la municipalité de Mont-de-Marsan, et en association avec la préfecture des Landes et l’Education nationale, le pilote montois met sa notoriété au service d'une campagne de sensibilisation pour les conducteurs de deux-roues motorisés, sur le nécessaire entretien des casques. Les visuels de cette campagne, apposés sur les panneaux publicitaires de la ville et destinés à apparaître sur les murs des collèges et des lycées montois, ont été présentés le 7 mai 2018 à la mairie de Mont-de-Marsan. Aux côtés de Charles Dayot, maire de la ville, Dominique Pierrat, directeur de cabinet du préfet des Landes, Serge Tauziet, directeur de cabinet du directeur des services départementaux de l’Education nationale, le pilote a expliqué à quel point le casque était « précieux », mais aussi « fragile ». 

Avec « Dans ce virage », le grassois Luco HP délivre un message  sur les conséquences de l'alcool au volant, avec lequel il espère toucher la jeunesse. Il est 6h03. Un homme, visiblement en état d'ébriété, prend place derrière le volant de sa voiture. Une heure plus tard, sa voiture percute un camion dans un virage en épingle. Transporté à l'hôpital, il succombera à ses blessures. On apprendra, plus tard, que c'était le jour de son 25e anniversaire...

Ponle Freno, un site espagnol dédié à la prévention routière diffuse un film concernant les victimes des accidents de la route. Celui-ci égraine les différents moments de vie d’une personne marqués par des bouquets de fleurs tels que la naissance ou le mariage. Le film s’achève par une scène que nous avons tous déjà vue : un bouquet de fleurs sur le bord d’une route commémorant la mort d'une personne lors d’un accident de la circulation. Un film qui nous rappelle que derrière chacun de ces bouquets se cache un drame.