Le délégué interministériel à la sécurité routière a présenté ce vendredi 20 avril 2018, à la préfecture d’Évreux dans l’Eure, les premières voitures-radar conduites par un opérateur privé sous strict contrôle de l’État. La circulation de ces véhicules sur les routes de Normandie avec envoi d’avis de contravention a débuté le lundi 23 avril 2018. La décision de confier la conduite de véhicules radar à des opérateurs privés a été prise par le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015 avec deux objectifs majeurs : libérer du temps aux forces de l’ordre pour le consacrer à d'autres tâches et faire respecter les limitations de vitesse en allongeant les plages horaires de circulation de ces véhicules sur les routes les plus accidentogènes. Pour Gérard Collomb, Ministre d’État, Ministre de l’Intérieur, externaliser la conduite des véhicules-radar, sous contrôle strict de l’État, permet de dégager de nouvelles marges de manœuvre pour les gendarmes et policiers, dans leurs missions de prévention, d’enquête et d’intervention, tout en renforçant la protection des usagers de la route. À terme, 26 voitures-radar à conduite externalisée parcourront les routes de la région Normandie.

En mars 2018, selon les estimations provisoires de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 255 personnes ont perdu la vie sur les routes de métropole et d’Outre-mer et 5 315 ont été blessées dans 4 236 accidents corporels. En métropole, 231 personnes sont décédées en mars 2018, soit 36 de moins qu’en mars 2017 (-13,5%). Les autres indicateurs de l’accidentalité routière du mois sont en forte baisse, ainsi le nombre d’accidents corporels est de 4 029 contre 4 947 en mars 2017, soit 918 accidents corporels de moins (-18,6%). 5 074 personnes ont été blessées en mars 2018 contre 6 152 en mars 2017, soit 1 078 de moins (-17,5%) ; 1 559 personnes ont dû être hospitalisées plus de 24 heures contre 2 176 en mars 2017, soit 617 personnes de moins (-28,4%).

Le délégué interministériel a répondu à l'invitation du préfet de la Mayenne, Frédéric Veaux, à participer le 14 avril 2018 à Château-Gontier, à une opération de sensibilisation après de nouveaux conducteurs de deux-roues motorisés. Il s'agit d'une action conjointe et pluridisciplinaire qui a réuni des agents de la préfecture, des représentants de la mairie de Château-Gontier, des assureurs, des gendarmes, des IDSR (Intervenants départementaux de sécurité routière), et enfin des médecins, tous présents pour apporter un message de prévention à ces nouveaux motards. A cette occasion, le délégué a évoqué les mesures du CISR et notamment l'abaissement de 90 à 80 km/h de la vitesse sur les routes bidirectionnelles sans séparateur central, rappelant que les motards seront les premiers bénéficiaires de cette mesure. En effet, en l'absence de carrosserie, plus la vitesse est basse, plus le freinage est court et aisé, plus l'évitement est possible, plus les conséquences d'un choc diminuent.

En Dordogne le 24 avril, Emmanuel Barbe, a été invité par Anne-Gaëlle Baudouin-clerc, préfète de la Dordogne, à visiter le Centre de rééducation de Lalande en présence de Jacqueline Dubois, député de la 4e circonscription et de Marc Sibioude, directeur de l’établissement. Il a pu rencontrer les patients et l'équipe médicale, l'objectif étant de rappeler que la baisse de la vitesse sur les routes bi-directionnelles permettra aussi de faire baisser le nombre de blessés et les conséquences qui en découlent. Les 25 et 26 avril, Emmanuel Barbe a répondu aux invitations de Jérôme Filippini, préfet du Lot, d'Isabelle Sima, préfète du Cantal, se rendant dans chacun de ces départements, afin de continuer à exposer, expliquer ou préciser les 18 mesures prévues par le Comité interministériel de la sécurité routière, notamment aux élus qui ont bien voulu participer à ces rencontres.

Pour la 14e édition de son baromètre, AXA Prévention a sondé pour la première fois les Français sur le partage de la route. Plus de 9 d’entre eux sur 10 estiment que les rapports entre les Français sur la route ne s’améliorent pas. Automobilistes, conducteurs de deux-roues motorisés, cyclistes, piétons, utilisateurs de glisse urbaine,  ont révélé les 5 pratiques les plus dangereuses qui nuisent à leur cohabitation. L’usage du smartphone au volant apparaît comme le premier danger (66 %).

Jean-Pascal Assailly, psychologue, chercheur à l'IFSTTAR, expert pour le CNSR, publie Homo Automobilis ou l'Humanité routière  (Imago). Depuis 30 ans, il aide à construire les actions et mesures en matière d'éducation routière, de prévention, de formation et de réhabilitation des conducteurs. Une question traverse tout le livre : qu'est-ce que les comportements des usagers sur la route nous révèlent de la nature humaine ? Les chapitres en reflètent les divers aspects : les influences de l'âge, du sexe, de la culture, notre rapport au temps, au risque, à la règle, à autrui, à la tâche de conduite, à l'automatisation qui s'annonce. Un livre de synthèse, dans une écriture accessible à tous, qui propose des pistes de réflexion et d'action pour continuer à améliorer la sécurité routière sur nos routes.

La coordination Sécurité Routière de la Sarthe, accompagnée de son chargé de mission deux-roues motorisés et de ses intervenants départementaux de sécurité routière (IDSR), a renouvelé pour la 14ème année son stand de prévention intitulé "Savoir plus, risquer moins" dans le village du circuit Bugatti lors des 24 heures motos 2018. Ce stand avait pour but d'informer, de conseiller les motards au niveau de la prévention (rappel des règles de sécurité routière avec un focus sur les équipements obligatoires, les stupéfiants, la vitesse, alcool, la fatigue, la somnolence…). Différents supports ont été utilisés pour permettre les échanges avec le public : ainsi, une vraie moto accidentée permettait d’attirer les motards et d’engager avec eux la conversation sur les risques, des affiches montrant le bilan des motards tués en 2017 sur le département et les causes d’accidents, des vidéos complétaient le stand. Des démonstrations de déclenchement de blousons air bag ont également eu lieu. Dans le cadre de l’opération « Soufflez, vous saurez », les motards ou les automobilistes ont ainsi eu la possibilité de vérifier gratuitement et préventivement leur alcoolémie, avant de reprendre la route.

Le 9 avril à Rungis (Val de Marne), la Macif Ile-de-France a organisé une action reprise de guidon avec le concours de la préfecture de police. Cette action se faisait à destination des assurés moto et des salariés du Groupe Macif en Ile-de-France. L'objectif de la journée était de mettre en avant les conseils de prévention en consacrant la matinée à la théorie et l'après-midi à la pratique. Les participants ont été invités à découvrir les équipements à deux-roues, un quiz sur la sécurité routière était animé par Pascal Dunikowski, représentant de la délégation à la sécurité routière, et enfin une inspection  technique du véhicule était proposée par un professionnel avec 10 points de contrôle visuel. La préfecture de police a animé un atelier freinage et maniabilité et proposé une randonnée de 120 kilomètres pour une mise en pratique des bons comportements .

Samedi 14 avril, une action de sécurité routière à destination des jeunes motards a été organisée par l’association Ensemble contre l'insécurité routière (gendarmerie nationale, SAMU-91, pompiers de l'Essonne et le CEESAR, Centre européen d'études de sécurité et d'analyse des risques) en présence d’Alain Charrier, directeur de cabinet de la préfète de l’Essonne. Après un rappel sur la trajectoire de sécurité, les équipements et les 1^er secours, les motards se sont rendus à Villabé pour suivre des ateliers de maniabilité permettant de perfectionner la maîtrise de leur moto. L’après-midi, toujours encadrés par les motocyclistes de la gendarmerie, les motards ont mis en pratique cette trajectoire de sécurité sur les routes de l'Essonne. L'association invite les motards à participer au prochain rallye moto de l'Essonne qui se déroulera le 2 juin 2018.

En association avec la GMF, le pôle sécurité routière de la préfecture de Vaucluse a organisé le 12 avril 2018 une journée pour sensibiliser les agents administratifs du département sur les risques routiers. Les agents, ainsi que John Benmussa, directeur de cabinet du préfet de Vaucluse, ont pu tester les lunettes alcool à pied, puis dans un véhicule double commande. Ils ont été sensibilisés à l'écoconduite et ont pu bénéficier d’une remise à niveau du code de la route. Une information sur la rédaction du constat amiable a été effectuée par la GMF. Le programme proposait également une information sur les gestes qui sauvent animée par la Croix Blanche du Vaucluse, une sensibilisation au déplacement à vélo, un stand deux-roues motorisés avec démonstration du gilet airbag, un simulateur de conduite deux roues-motorisés et voiture, un véhicule test au choc et un véhicule tonneau. Cette journée s'est conclue par la signature d'une convention entre Jean-Christophe Moraud, préfet de Vaucluse, et la GMF afin de sensibiliser annuellement l'ensemble des agents de l’État à l'écoconduite. 

Après l'accident mortel d'un piéton, renversé par une voiture en plein centre de Nice, l’association G-Addiction Intercampus et la préfecture des Alpes-Maritimes s'associent à la Maison LAC, qui a obtenu à quatre reprises l’Award du meilleur chocolatier de France pour rappeler l’importance de partager la route. Mardi 24 avril, pour sensibiliser les Niçois de tous âges, des équipes mobiles ont arpenté la coulée verte de Nice et offert des  chocolats, avant de proposer un quiz aux passants afin de modifier les comportements et de mieux respecter les usagers vulnérables.

Profitant de la présence d'Emmanuel Barbe le 17 avril à Lyon, l'association de défense des piétons  Et 6 c'était vous a organisé une rencontre, au sein de la mairie du 6^e arrondissement, pour débattre notamment des mesures du CISR. Le débat a commencé par une saynète jouée par deux acteurs Franck Adrien et Delphine Saroli, ponctuant les séquences  « et si c'était vous ? ». Pour rappel, en 2016, près de 559 piétons sont décédés dans un accident de la route, soit une hausse de 19% par rapport à 2015. On note par ailleurs une augmentation de 12,8% des accidents dus à de la prise de stupéfiants. 

La préfecture du Finistère et la société À l’aise Breizh se sont associées le 23 avril dans la lutte contre le fléau de l’insécurité routière. Ce partenariat se matérialise par des visuels de promotion et de sensibilisation à la sécurité routière, créés par À l’aise Breizh pour la préfecture. Ces visuels conserveront les valeurs portées par À l’aise Breizh - l’humour, l’esprit de fête, l’ouverture - et seront utilisés par la préfecture pour ses campagnes de communication. « À l’aise Breizh a une très bonne image auprès des Finistériens et notamment des jeunes », explique Pascal Lelarge, préfet du Finistère, pour expliquer le nouveau partenariat noué avec la marque humoristique de textiles. L’objectif visé en travaillant avec cette enseigne est de toucher des publics que la préfecture a du mal à atteindre avec ses messages sur la sécurité routière. « Quand on boit ou qu’on téléphone au volant, on se met en danger. Les gens le savent mais ont du mal à en tenir compte », rappelle le préfet.

Vendredi 13 avril 2018, le collège Arthur Giovoni d'Ajaccio a organisé une journée de sécurité routière à destination des 160 élèves de 3ème. De nombreux intervenants étaient présents et ont pu animer différents ateliers dont la onduite par simulateurs deux et quatre roues. Ils ont également apporté une information sur les stupéfiants, et proposé un exercice d'évacuation d‘un transport en commun en cas d’accident. Le moment fort de la journée a été la simulation d’un accident de scooter avec l’intervention du corps des sapeurs-pompiers. Cette journée s’inscrivait dans le parcours santé et citoyenneté. Elle visait à sensibiliser les élèves aux dangers de la route et participait à la démarche de prévention des conduites à risque.

Les motards sont vulnérables sur les routes. C’est cette fragilité que la sécurité routière Espagnole met en avant dans son nouveau spot. Le motard est transformé en homme de cristal, se brisant au moindre choc. Une comparaison intéressante mettant en valeur la dangerosité de la route pour les utilisateurs de deux-roues. En 2012, une campagne israélienne pour la protection des piétons s’était déjà appuyée sur cette analogie pour mettre en valeur la dangerosité de la route.