Le 24 mai 2017, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, était au Mans (Sarthe) où il a été accueilli par Nicolas Quillet, préfet de la Sarthe, et Juliette Part, directrice de cabinet. Il a pu assister à une journée de sensibilisation organisée sur le site administratif Paixhans pour les fonctionnaires d'État et leurs familles. Le délégué et le préfet ont échangé avec l’ensemble des acteurs locaux de la sécurité routière – collectivités, associations, services de l’État – mobilisés dans le cadre d’actions de prévention ou de contrôle. En présence du directeur départemental de la sécurité publique et du commandant du groupement de gendarmerie s'est tenue une séance de « remobilisation ». Le préfet a souhaité que le département devienne un département d'expérimentation pour tout ce qui peut faire progresser la sécurité routière. Cette réunion a également été l'occasion de faire un point sur le bilan de l'accidentalité du département et sur les activités répressives et préventives mises en œuvre. Le groupement de gendarmerie de la Sarthe, commandé par le lieutenant-colonel Jérôme Delhez, a présenté l'action « retour sur les lieux du drame » dont le but est de comprendre les causes des accidents mortels et de marquer les esprits en y associant les maires des communes concernées par les accidents. De nombreuses actions de courtes durées menées dans les créneaux horaires « trajets travail-domicile » sur les lieux des accidents mortels, ont été réalisées en collaboration avec les élus et les polices municipales depuis le 30 janvier 2017. Le délégué a annoncé le déploiement prochain des kits de prélèvement salivaires et la multiplication des systèmes de leurre au niveau des radars. Il a insisté sur l'importance d'accentuer la prévention dans les entreprises, les écoles, les sites administratifs, etc., mais aussi à l'occasion d'événements tels que le Grand prix moto auquel il s'était rendu quelques jours auparavant.

En complément des opérations menées tout au long de l'année en matière de lutte contre l'alcool ou les stupéfiants au volant,  la préfecture de police de Paris a lancé l'opération « 24 heures contre les addictions au volant » le vendredi 12 mai. Toutes les directions de la préfecture de police se sont ainsi engagées simultanément dans de vastes actions de sensibilisation et de contrôle, plus particulièrement  auprès du public jeune sur les lieux d’études, de travail et de vie (résidences universitaires, soirées étudiantes, établissements de nuit...). Une opération régionale de contrôle d’alcoolémie et d’usage de stupéfiants (ORCCAS) a été organisée lors de la nuit du 12 au 13 mai dans les 8 départements franciliens et des actions de contrôles ont été menées au sein des débits de boissons et des établissements de nuit afin de sensibiliser les cafetiers à l’obligation de mettre à disposition de leurs clients des dispositifs de dépistage. Au total 42 actions ont été menées au cours de ces 24 heures.

Mesure annoncée par le Premier ministre lors du Conseil interministériel de la sécurité routière (CISR) du 2 octobre 2015, l'Euro NCAP « adapté à la moto » a donné lieu le 19 mai dernier, dans les locaux de la Délégation à la sécurité routière, à une importante réunion de présentation du projet auprès des différents responsables de l'association Euro NCAP. La France était représentée, pour soutenir et appuyer ce projet, par les principaux acteurs du monde de la moto : assureurs, usagers, scientifiques, industriels. Présidée par le délégué interministériel à la sécurité routière, cette réunion a permis de définir deux principaux axes de travail : réfléchir à l'intégration de la moto dans les dispositifs de détection qui équipent les automobiles afin d'éviter les collisions et  mettre en place un barème spécifique pour les motos, de façon à valoriser les aspects techniques liés à la sécurité routière et à la protection du motocycliste. L'association Euro NCAP réunira son comité de direction le 5 juillet prochain pour fixer les modalités d'entrée de la moto dans son champ de compétence.

Les résultats de l’étude d'observation réalisée par l'association Prévention Routière sur plus de 20 000 véhicules sur l’usage du téléphone par les conducteurs en ville sont alarmants. En effet, 4 conducteurs sur 10 utilisant leur téléphone au volant le tiennent en main pour leur conversation (contre 10% d’usage du kit mains libres) et près d’un tiers écrivent des messages. Par ailleurs, l’association a constaté que certains conducteurs effectuaient différentes utilisations simultanées. Ainsi, près de 9 conducteurs sur 10 utilisent leur smartphone au volant comme ils l’utilisent dans la vie courante. L'association lance une campagne de sensibilisation pour rappeler que nous ne sommes #JamaisSeulSurLaRoute avec un film de sensibilisation de 30 secondes et un site internet pour tester son niveau de dépendance au smartphone et trouver des conseils pour ne pas l'utiliser lorsque l’on est sur la route ou dans la rue. L'association encourage l'utilisation de système de blocage des distracteurs au volant telle que l'application Mode conduite, développée par la Sécurité routière.

Pour la 7^e année consécutive, la direction régionale et interdépartementale de l'équipement et de l'aménagement d'Île-de-France a organisé, du 15 au 28 mai 2017, la Quinzaine régionale de la sécurité routière dédiée aux usagers vulnérables (piétons, cyclistes et utilisateurs de deux-roues motorisés) qui fédère tous les acteurs de la sécurité routière en Île-de-France, grâce à la mobilisation des équipes sécurité routière de la préfecture de police de Paris et des coordinations sécurité routière des sept préfectures de département. Des dizaines d’actions de sensibilisation mettent l’accent sur les spécificités des trois catégories d’usagers vulnérables : villages sécurité routière, interventions en milieu scolaire sur les risques « piétons », « cyclistes », « utilisateurs de deux-roues motorisées », « alcool et jeunes », sessions de formation continue d’élèves conducteurs ou de conducteurs en permis probatoire... À noter, la création d'un site dédié aux entreprises pour diffuser des outils directement exploitables pour la prévention du risque routier professionnel.

La première session 2017 de formation des acteurs locaux de sécurité routière s'est déroulée du 15 au 19 mai à Aix-en-Provence à l’École nationale des techniciens de l'équipement (Ente). Organisée par le bureau des politiques et de l'animation locales et le Point d'appui national pour la gestion des outils de formation à la sécurité routière (Pangof), cette formation a rassemblé 15 coordinateurs ou adjoints, une animatrice régionale et un chargé de mission sécurité routière qui ont pu bénéficier des apports généraux dispensés par des intervenants du Pangof et de la Délégation à la sécurité routière. Les stagiaires suivront une seconde semaine de formation, spécialisée « métiers », à l'automne 2017.

Dans le cadre des Journées de la sécurité routière au travail, la coordination départementale des Bouches-du-Rhône a organisé mercredi 11 mai une opération au commandement de la Légion étrangère à Aubagne. Grâce aux 14 IDSR et aux gendarmes de la brigade motorisée d’Aubagne mobilisés, plus de 300 militaires ont été sensibilisés au travers des différents ateliers (voiture tonneau, testochoc, voiture alcool, réglementation, etc.).
 

Une opération « 10 de conduite jeune » s'est déroulée au lycée de Mauriac dans le Cantal du 9 au 12 mai. 240 élèves ont été  accueillis dans des ateliers pratiques et théoriques destinés à promouvoir la conduite accompagnée. Un challenge était mis en place afin de motiver les troupes et 24 jeunes étaient en finale à la fin de la semaine. Une maman dont le fils de seize ans a perdu la vie dans un accident de la route est intervenue à plusieurs reprises pour livrer son témoignage et montrer les conséquences à long terme d'un tel événement.

Les gendarmes de l'Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) de la Martinique ont organisé un rallye moto dimanche 14 mai 2017. Cette action de prévention de grande ampleur a été menée en partenariat avec la coordination sécurité routière de la préfecture de Martinique. Elle a rassemblé une soixantaine de participants de tous âges et de tous horizons. Outre un circuit de régularité d'une centaine de kilomètres sur les routes de l'île, les participants ont également pu « repasser » le code de la route, découvrir tous les matériels que la gendarmerie déploie au quotidien dans ses missions de lutte contre l'insécurité routière et s'initier à la trajectoire de sécurité. Cette journée, placée sous le signe de la sécurité et de la convivialité, a été l'occasion pour tous les participants de rencontrer et d'échanger avec les motards de la gendarmerie. L'objectif : sensibiliser l'usager de deux-roues motorisé aux risques routiers et à sa très grande vulnérabilité.

Depuis le 1^er janvier, le département de l’Eure déplore 109 accidents, 13 tués et 149 blessés (chiffres provisoires). Aussi, à l’occasion du Grand prix de France moto qui a eu lieu du 19 au 21 mai, les services de l’État et leurs partenaires ont organisé des relais motards pour permettre aux motards de bénéficier, sur leur trajet du retour, d’une pause réparatrice, conviviale et pédagogique. Cette pause fut l’occasion d’échanger entre bénévoles et motards sur la sécurité routière : des intervenants départementaux de sécurité routière ont dispensé des conseils de prévention et ont fait la promotion du port de l’équipement adapté. Les motards ont aussi pu procéder à des opérations d’entretien courant (vérification des pneumatiques et nettoyage des visières). À cette occasion, les sociétés d’autoroute Alis et Alicorne ont reconduit la gratuité du péage sur leur réseau afin d’inciter les motards à emprunter le réseau autoroutier, plus sûr que les routes secondaires. Il est à noter qu'une opération similaire a été réalisée au péage de Saint-Arnoult en Yvelines par la Fondation Vinci Autoroutes avec la collaboration de la FFMC 78 sur le thème des risques de la somnolence et de la nécessité de faire des pauses le long du trajet, action qui a reçu la visite d'Emmanuel Barbe le 21 mai. 

Dans le cadre de la Quinzaine régionale des usagers vulnérables, la préfecture du Val-d'Oise a organisé jeudi 18 mai, avec le concours du Garac, École nationale des professions de l'automobile, une opération de sensibilisation routière sur le thème des dangers de la conduite à deux-roues motorisé. Outre 400 étudiants de l'école argenteuillaise, 215 jeunes lycéens et 140 collégiens voisins ainsi que des membres de l'Institut national du cycle et du motocycle (INCM) avaient également été conviés. Au programme de cette matinée, une mise en situation animée par des professionnels prenant pour cadre l'accident, réel, d'un jeune lycéen scootériste, voilà deux ans, dans les Bouches-du-Rhône. Après une introduction portant sur les distances de freinage à 25 puis à 50 km/h, la démonstration s'est portée sur un crash-test entre un véhicule lancé à 50 km/h et un mannequin en scooter. Une démonstration choc efficace selon le directeur général du Garac, Laurent Roux : « Nous avons affaire chez nous à des étudiants avertis, passionnés et concernés par ce genre de problématique. Avec ce type d'initiative, on souhaite à la fois les toucher directement dans leur pratique du deux-roues mais aussi en faire des citoyens exemplaires. Demain, selon le poste qu'ils occuperont, ils auront aussi la possibilité de toucher d'autres jeunes et de les sensibiliser à ce genre de dangers. »

Alexandre Despretz, policier motocycliste à la préfecture de police de Paris, s'est inspiré de son métier pour compiler des situations drôles rencontrées sur les routes. Après la publication de l'ouvrage Brèves de volant en trois volumes, la bande dessinée est sortie en librairie le 5 avril 2017. Dans cet ouvrage, Alexandre Despretz dévoile au lecteur des anecdotes et les « perles » rencontrées par les motocyclistes de la police nationale. Cette BD décline 45 histoires sur différents thèmes tels que le stationnement, l'usage du téléphone portable ou encore le non-port de la ceinture de sécurité. Les situations sont toutes traitées avec humour sans jamais oublier de rappeler les règles d'usage en matière de sécurité routière. Ces anecdotes ont récemment été portées à l'écran et diffusées sur les chaînes M6 et W9.

Le 4 mai 2017, les habitants du Luxembourg ont pu découvrir une toute nouvelle campagne d'affichage contre l’usage du téléphone au volant, à l’initiative du ministère du Développement durable et des Infrastructures. Cette campagne en arrière de bus et sur les panneaux routiers cible tous les usagers de la route. La délégation à la sécurité routière avait elle aussi eu recours aux arrières de bus pour diffuser des messages de prévention sur le thème du téléphone au volant en septembre en 2016.