Selon l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), 257 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaine en janvier 2017, contre 236 en janvier 2016, soit une augmentation de 8,9%. Cela porte donc à 3 490 le nombre de décès sur les routes au cours des douze derniers mois (+1,6%). Ce chiffre recouvre cependant des réalités contrastées selon les catégories d'usagers : tandis que les mortalités des automobilistes et des motocyclistes sont plutôt stables en moyenne sur les douze derniers mois, celles des piétons et des cyclistes connaissent une forte hausse (respectivement +18% et +12%). Celle des cyclomotoristes est en forte baisse (-22%). Par rapport à l'année 2010, les mortalités des piétons et des cyclistes s'établissent respectivement à +12 % et +11 %, alors que celle des cyclomotoristes connaît une baisse de 51 %. La mortalité des 18-24 ans, orientée à la baisse, retrouve le niveau d'il y a deux ans, le plus bas enregistré alors que celle des personnes âgées de 65 ans ou plus est en hausse quasi-continue depuis trois ans. Depuis 2010, la mortalité des 18-24 ans a baissé de 29% alors que celle des personnes âgées de 65 ans ou plus a augmenté de +17%.

Vendredi 10 février, Laurent de Jekhowsky, secrétaire général du ministère de l'Économie et des Finances, a signé à Bercy, en présence d'Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, la charte « Engagements du ministère de l'Économie et des Finances en faveur de la sécurité routière ». Le ministère de l'Économie et des Finances s'engage ainsi dans une démarche qui s'inscrit pleinement dans l'action du Gouvernement visant à réduire de moitié la sinistralité des routes à l'horizon 2020. Il s'investit donc résolument au profit de la sécurité de ses 144 000 agents qui sont tous, à un moment ou à un autre, usagers de la route. Ces engagements sont similaires à ceux contenus dans l'Appel national des entreprises lancé le 11 octobre 2016 par les ministres du Travail et de l'Intérieur afin que les employeurs s'engagent fortement dans le domaine de la sécurité routière.

Stanislas Alfonsi, directeur de cabinet de la préfète de la Vienne, accueillait vendredi 3 février Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, venu rencontrer dans les locaux d'Enedis à Poitiers les chefs d'entreprise du département signataires de l'Appel national des entreprises en faveur de la sécurité routière. Ces entreprises, au nombre de 8, Enedis, SOREGIES, SRD, La Poste, La Mutuelle de Poitiers Assurances, VITALIS, KEOLIS Chatellerault et AUCHAN Poitiers, ont souhaité rejoindre cet appel car nombre de leurs salariés sont amenés à se déplacer très souvent dans le cadre de leur activité professionnelle. À l’initiative d’Enedis, des ateliers de sensibilisation aux dangers de la route ont été proposés aux salariés. Ces ateliers portaient sur les risques liés à l'alcool, les dangers du téléphone au volant et sur le port de la ceinture. « Chacun est responsable de sa sécurité au volant », estime Gilles Rollet, directeur d'Enedis à Poitiers. Le délégué a ensuite rendu visite aux forces de l'ordre à Fontaine-le-Comte. Emmanuel Barbe a clôturé son déplacement en se déplaçant au centre de formation du Service départemental d'incendie et de secours de la Vienne (SDIS 86) où un exercice de désincarcération d’une victime de la route a été présenté.

Éric Jalon, préfet de la Charente-Maritime, a lancé jeudi 2 février, en présence d'Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, un plan d’actions pour lutter contre l'insécurité routière. Devant une assemblée d'élus, de représentants d'associations, des services de l’État, du conseil départemental et des acteurs de la sécurité routière, il a déclaré la sécurité routière « grande cause départementale » pour l'année 2017. Quatre tables rondes se sont déroulées tout au long de l'après-midi sur 4 thématiques différentes : les jeunes, premières victimes de la route dans le département, les usagers vulnérables et les seniors, une population à risque, les entreprises, des acteurs volontaires, relâchement des comportements et réponses répressives. Ce plan d'actions sera mis en place tout au long de l’année, s'appuyant sur l’appel à projets du Plan départemental d’actions de sécurité routière mais également sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs, publics et privés de la sécurité routière.

La délégation à la sécurité et circulation routières a réuni, jeudi 19 janvier, les animateurs régionaux de sécurité routière pour une journée de travail. Après une introduction par Ludovic Guillaume, sous-directeur de l’action interministérielle, les sous-directions leur ont présenté les thèmes suivants : l’éducation routière, l’accidentalité en 2016, le nouveau document général d’orientation (DGO), la généralisation de la procédure simplifiée pour les transports exceptionnels, les moyens affectés aux missions d’éducation et de sécurité routière mais aussi les modalités du dialogue de gestion et la gestion budgétaire 2017, la convention de délégation de gestion des effectifs sécurité routière en services déconcentrés.

Quelle perception ont les Français de leur propre conduite et de celle des autres ? Sont-ils respectueux des règles du code de la route et font-ils preuve de civisme au volant ? Quelle incidence l’usage des outils connectés a-t-il sur leur conduite ? Comment gèrent-ils le risque de somnolence au volant ? Pour répondre à ces questions et ainsi figer un panorama des comportements des Français sur la route en 2016, 2 406 Français ont été interrogés par Ipsos dans le cadre de l’édition 2017 du Baromètre de la conduite responsable, dont la Fondation VINCI autoroutes a livré les résultats le 3 février 2017.

Le nombre sans cesse grandissant des contraventions pour usage du téléphone ou du smartphone au volant, ainsi que les remontées des forces de l’ordre (gendarmerie, Police nationale et polices municipales) dans les Ardennes, montrent que les distracteurs de la conduite deviennent un sujet très préoccupant. Afin de toucher le plus grand nombre de personnes sur les dangers liés à l’usage du téléphone au volant, la Direction départementale des territoires a habillé un de ses véhicules avec des messages de sensibilisation et une promotion de l’application Mode conduite. Ce véhicule est utilisé lors d’actions ou de manifestations de sécurité routière, où il constitue un visuel attractif sur un stand. Il a permis une diffusion très large du message tout au long de l’année auprès de la population ardennaise, ainsi qu’une sensibilisation particulière des agents de la structure.

Afin de sensibiliser les conducteurs à la vulnérabilité des piétons (11 décès en 2016 dans l’Hérault, 2 depuis le début de l’année), le préfet du département, Pierre Pouëssel, en lien avec le parquet, a mis en place une opération de sécurité routière d'alternative aux poursuites, associant les forces de l’ordre et le centre neurologique PROPARA. Pendant une semaine, la Police nationale a procédé à plusieurs opérations de contrôle dans les rues de Montpellier, ciblant les conducteurs de véhicules légers et de deux-roues motorisés ne cédant pas la priorité aux piétons engagés sur la chaussée ou manifestant clairement l'intention de la traverser. Avec l’aval de Christophe Barret, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Montpellier, il a été proposé à ces contrevenants une alternative aux poursuites (amende de 135 euros et retrait de 4 points) sous forme d’un stage de 3 heures intitulé « Accidentalité routière : la face cachée d’une vie brisée », et animé par les soignants du centre, ce stage expose tous les troubles associés à une paralysie motrice et les conséquences très lourdes sur la vie de la personne handicapée et de son entourage. En fin de séance, un IDSR a rappelé les règles du code qui régissent le partage de la route entre les piétons et les autres usagers, ainsi que le comportement à adopter au volant (ou au guidon) pour prévenir l’accident, tout particulièrement vis-à-vis des enfants et des seniors.

L’Université de Bretagne occidentale (UBO) propose une manière ludique d’aborder les risques routiers au moyen d'un jeu de rôle. À travers 4 espaces qui sont autant de passages obligés au cours d’une soirée étudiante (l’apéritif entre copains à l’appartement, la suite dans un bar, le chemin du retour et le lendemain de fête), les étudiants sont invités à discuter, spontanément, de leurs habitudes, de manière anonyme. Le but est de faire parler les étudiants de leurs soirées, sans tabou, et de leur apporter des conseils adaptés, en fonction de ce qu’ils disent. « L’objectif n’est pas de moraliser, précise Élodie Autret, en charge de la vie étudiante à l’UBO, car on sait pertinemment qu’il y a consommation d’alcool, mais au moins d’informer sur les conduites à risque. » Le dispositif s’accompagne d’outils numériques.

Vendredi 27 janvier 2017 à 7 h 45, les jeunes scolarisés au lycée Robert Buron de Laval ont eu la surprise de découvrir une voiture abandonnée au milieu de l’établissement. Selon toute vraisemblance, un accident de la circulation s’était produit dans la nuit près du centre de documentation et d’information (CDI). Il est possible qu’il y ait un blessé et qu'une consommation d’alcool excessive soit à l'origine de l'accident. Tel est le scénario proposé pour une entrée en matière à la sensibilisation aux risques routiers. Les 2 000 jeunes du lycée ont découvert cette mise en scène à leur arrivée sans savoir qu’il s’agissait d’un accident fictif. Dans les heures qui ont suivi l'événement et afin de rendre crédible la thèse de l’accident, les responsables de l’établissement, un pompier, deux agents de la Police nationale se sont rendus sur place pour simuler une réunion de crise auprès de la voiture accidentée. Cela devait permettre, à distance, d’interpeller l’ensemble des lycéens, de susciter les débats et les prises de conscience. Plus tard dans la journée, la réalité a été dévoilée aux lycéens afin de mettre fin aux rumeurs et éviter tout incident. Au retour du week-end, du lundi 30 janvier au mercredi 1^er février 2017, l’action de sensibilisation s’est poursuivie sous la forme de 4 ateliers successifs (assurance, police, prévention routière et témoignage d’un accidenté) qui ont accueilli près de 400 élèves.

Le dispositif Chèque Taxi est une initiative du directeur d'une discothèque de Reims, en collaboration avec deux fédérations de taxi rémois. En 2013, un directeur de discothèque a sollicité le concours financier de l’État (PDASR et Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives - MILDECA) pour permettre de sécuriser les déplacements nocturnes des étudiants. Durant la période de la première convention de septembre 2013 à septembre 2016, ce sont près de 8 000 Chèques Taxi qui se sont écoulés auprès des étudiants rémois. Devant le succès remporté par le dispositif, la convention a été renouvelée pour une durée de trois ans. La visibilité du dispositif a par ailleurs été renforcée en créant notamment une station de taxi située juste à la sortie de la discothèque. De leur coté, les sociétés de taxi de Reims ont décidé d’investir dans des véhicules permettant jusqu’au transport de 8 personnes afin de permettre la mutualisation des chèques taxi et d'ouvrir le dispositif à plus d'étudiants. Une initiative similaire, intitulée Label Nuit, existe également à Metz. Elle a créé un partenariat entre les taxis messins et l'association Pushing permettant aux étudiants de bénéficier de chèque taxi.

La préfecture de police organisait le 8 février 2017 une journée de sensibilisation à la sécurité routière non pas au bénéfice des usagers mais de ses agents ainsi que ceux de la préfecture des Bouches-du-Rhône. La coordination départementale de la sécurité routière a déployé une série d’ateliers pratiques et ludiques (simulateur de conduite, testochoc, voiture tonneau, atelier deux roues motorisées et équipement de protection individuelle, sensibilisation à la fatigue et à la vigilance, etc.) pour rappeler aux fonctionnaires les dangers de la route, aussi bien dans le cadre de leurs missions que dans leur quotidien. Tout au long de cette journée, ce sont près de 100 fonctionnaires qui se sont libérés quelques heures de leur temps pour participer à cette initiative.

La somnolence est responsable de 10 à 20% des accidents mortels sur les routes wallonnes et de 20 à 30% des accidents mortels sur autoroute. Pendant le mois de février, des moutons bienveillants rappelleront aux usagers de la route de faire une pause pour se remettre d’aplomb dès que les premiers signes de fatigue se manifestent. L’affiche de la campagne interpelle également les conducteurs sur ce qu’il est bon de faire pendant cette pause : faire une courte sieste (15-20 minutes) éventuellement après avoir consommé un café.